Jésus demande : Veux-tu me laisser entrer ?

Comme nous l'avons évoqué le mois dernier lors de notre discussion sur la communauté, de nombreuses blessures affectent notre estime de soi. Ces blessures apparaissent lorsque notre esprit est façonné par la perception que nous avons de nous-mêmes par rapport au reste du monde, ou par la façon dont nous sommes traités par d'autres qui ne nous perçoivent pas comme conformes à la vérité.

Et ce sont les endroits où le Seigneur demande doucement : me laisseras-tu entrer ?

Si vous avez été victime d’intimidation, si vous avez été rabaissé, si on vous a insulté, si on vous a fait sentir inférieur aux gens qui vous entouraient, ce n’était pas juste.

Ce n'était pas forcément pour vous apprendre l'humilité, c'était une blessure qui a blessé le cœur de Jésus tout comme elle vous a blessé . Et Jésus n'aimerait rien tant que vous lui cédiez cette place, que vous l'invitiez à entrer et que vous le laissiez guérir.

Je pense que c'est là que nous commettons parfois l'erreur, en tant que chrétiens. Nous savons que nous sommes appelés à porter notre croix comme le Christ, mais nous catégorisons les choses que Jésus veut guérir comme nos croix personnelles, et ainsi nous ne les offrons jamais pour la guérison. Nous les considérons comme faisant partie de ce que nous sommes censés traverser, ce que Dieu nous laisse faire, mais il préférerait de loin nous inviter à sa liberté si nous le laissons faire.

Ne vous méprenez pas : la vie comporte des croix et nous sommes appelés à les porter : être victime d’un crime, être maltraité par des personnes qui haïssent l’Évangile, prendre soin de proches démunis, être malade, vivre dans une pauvreté incontrôlable – la liste est longue. Nous devons vivre ces épreuves et nous sommes invités à unir ces souffrances à celles de Jésus sur la croix.

Cependant, je ne crois pas que ce soit un jour votre croix de vous détester.

Je ne crois pas que ce soit votre croix de vous sentir constamment inférieur.

Mais il se peut fort bien que votre croix soit de vous retrouver dans une situation où les gens vous détestent ou vous rabaissent, mais c'est un espace dans lequel Dieu veut insuffler la vie – peut-être pas en changeant votre situation, mais en renouvelant votre cœur afin que la voix de Dieu soit celle qui vous imprègne et que les autres s'éloignent. La croix de leur désapprobation peut demeurer, mais la paix et la joie peuvent encore véritablement s'installer.

Vous voyez la différence ?

Ce trouble et ce chaos en nous-mêmes ne sont pas ce que Dieu veut nous donner.

Et je pense que c'est la chose principale que je veux dire aujourd'hui, et que j'aurais aimé que quelqu'un me dise il y a 15 ans : se définir par son péché, se détester, avoir le sentiment de n'avoir aucune valeur en soi… ça ne vient pas de Dieu. Dieu ne veut pas ça pour vous. Tel un bon parent, Dieu meurt d'envie d'être accueilli, il meurt d'envie d'aider, il meurt d'envie d'avoir l'opportunité d'insuffler la vie dans ces zones blessées, afin que nous puissions nous voir comme il nous voit. ( Si vous avez des enfants, je sais que vous comprenez : voir Dieu comme un véritable Père a complètement changé ma façon d'aborder ces sujets. )

Alors, si l'une de ces pensées résonne en vous, si l'une de ces choses vous est venue à l'esprit, implorez Dieu de ce lieu. Il aimerait venir vous guérir.

Vous avez du mal à vous connecter à Dieu pour qu'il vous guérisse ? Participez à notre atelier « Écouter la voix de Dieu ».